La journée du 11 septembre 2023 restera marquée dans la mémoire de quelques-uns de nos collègues. Grâce à la vivacité de plusieurs membres du personnel, l’histoire s’est bien terminée.


Un accueil pas ordinaire à Val-du-Lac

 

Martin Nadeau, électromécanicien, est chef d’équipe à Val-du-Lac pour la Direction des services techniques. Ce matin-là, il doit accueillir Nathaniel Blais-Cloutier, qui vient tout juste d’obtenir un poste au sein de l’équipe. À la dernière minute, il reçoit l’appel d’un sous-traitant qu’il attend depuis longtemps et qui viendra sur place le matin-même. Il demande donc à son collègue et ami Yves Perron de rejoindre le nouvel employé et de lui faire visiter les lieux à sa place.

Pendant que Martin discute au téléphone avec un technicien en bâtiment, il reçoit un appel sur l’autre ligne. Puis, le téléphone sonne une deuxième fois. La troisième fois, préoccupé, Martin répond.

C’est Nathaniel, qui lui lance : « Yves est à terre! »

 

Vite, un défibrillateur!

Nathaniel Blais-Cloutier

Nathaniel Blais-Cloutier

Martin ne fait ni une ni deux et saute dans son véhicule pour aller les rejoindre. Une fois arrivé dans l’entrée du service de santé, où son collègue s’est écroulé, Martin comprend que l’heure est grave : Yves a le teint bleuté et ne respire pas. Il entame immédiatement les manœuvres de réanimation cardio-respiratoire et il voit rapidement les couleurs revenir dans le visage de son ami.

Pendant que Nathaniel appelle le 911, Martin sort de la bâtisse et il hurle qu’il y a un arrêt cardiaque et qu’il a besoin d’un défibrillateur.

Une éducatrice a entendu ses cris et a interpellé par radio David Montour et Yannick Demers, deux agents d’intervention formés pour intervenir en cas de crise. Lorsque ceux-ci arrivent avec le défibrillateur, Martin Nadeau leur laisse l’espace nécessaire et s’occupe de gérer la circulation et les autres personnes venues prêter main-forte, afin de pouvoir accueillir les paramédics.

 

Un survivant reconnaissant envers ses sauveurs

 

Yves a survécu. Il se remet tranquillement, il peut marcher et parler. Il a eu la chance de remercier Nathaniel, Martin, David et Yannick lors d’une petite cérémonie organisée à Val-du-Lac. Chacune des personnes qui est intervenue ce jour-là a contribué à lui sauver la vie.

 

Et vous, sauriez-vous comment réagir?

Lorsque vous êtes témoin d’une urgence médicale, il faut :

1. Signaler la situation (un code bleu) au numéro d’urgence de votre installation

Chaque installation a son propre numéro pour signaler une urgence. Repérez le vôtre dans les cartables ou « duo-tangs » rouges situés à des endroits stratégiques de votre installation, et mémorisez-le – AVANT qu’une urgence survienne!

2. Porter secours à la victime selon vos compétences

En présence d’un arrêt cardio-respiratoire, procéder aux manœuvres de réanimation, incluant la défibrillation externe automatisée (DEA) si un appareil est disponible. Il est judicieux de repérer à l’avance les DEA de votre installation.

3. Demeurer disponible et transmettre les informations pertinentes à la réceptionniste

 

Pourquoi un code bleu avant le 911?

« Ça peut être surprenant de se faire dire de signaler le code bleu d’abord, au lieu d’appeler une ambulance. Mais il se peut très bien qu’une personne déjà sur place ait reçu une formation en réanimation cardio-respiratoire (RCR), que ce soit dans le cadre de son travail ou dans sa vie personnelle. Si c’est le cas, on vient de gagner de précieuses minutes pour intervenir et sauver une vie!  »

– Jennyfer Audet, conseillère en mesures d’urgence

Être prêt en tout temps

 

Dans certains milieux ou avec certaines clientèles, on peut être porté à croire qu’on risque moins de vivre une situation d’urgence médicale. Retenez toutefois ceci : vous ne connaissez pas le dossier médical de chaque collègue. Un malaise ou un accident peut survenir à tout moment, à n’importe qui… Consultez votre guide de consignes local pour toutes situations d’urgence. Celui-ci est disponible dans l’intranet (accessible de l’interne) ainsi que dans des cartables ou duo-tangs rouges dans divers endroits stratégiques de chaque installation.

Soyez prêt et n’attendez pas une situation d’urgence pour chercher les informations pertinentes. En intervenant rapidement et adéquatement, qui sait, vous sauverez peut-être une vie, comme l’ont fait nos collègues de Val-du-Lac!

 

 

Photo d’en-tête (de gauche à droite) : Martin Nadeau, Yves Perron, David Montour et Yannick Demers.

 

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