Marc est préposé aux bénéficiaires (PAB) au centre d’hébergement Villa-Bonheur, à Granby. Il est reconnu pour ses interactions personnalisées et sa collaboration avec les proches des résidents et résidentes. Dans cette entrevue, il parle de son approche qu’il souhaite empreinte d’humanité.


Pouvez-vous nous décrire votre approche?

Quand nous accueillons au centre d’hébergement un nouveau résident ou une nouvelle résidente, je commence toujours par me présenter aux proches. Puis je prends le temps de les écouter, d’être là pour eux et de les rassurer. Ça leur permet de me parler de la personne hébergée, de poser leurs questions et d’exprimer leurs préoccupations. C’est une nouvelle réalité qu’ils doivent apprivoiser et qui peut causer du stress. Je demeure donc disponible pour eux. Ça favorise le lien de confiance et la collaboration.

 

En quoi c’est important pour vous de collaborer avec les proches? 

Les proches connaissent mieux que quiconque la personne hébergée. Souvent, ils en ont pris soin pendant longtemps. Les informations qu’ils nous donnent, comme les besoins, les habitudes et les goûts de la personne, sont d’une grande richesse.

Collaborer avec les proches nous permet de personnaliser les soins. De les adapter au vécu et à la réalité de la personne. C’est important pour que les résidentes et résidents se sentent comme chez eux, le plus possible.

Un homme portant des habits de travail vert et sa carte d'employé.

Marc est préposé aux bénéficiaires (PAB) au centre d’hébergement Villa-Bonheur, à Granby.

Avez-vous un exemple concret de collaboration gagnante?

Un nouveau résident réagissait beaucoup lorsqu’on le touchait. Il pouvait même être agressif durant les soins. Mon premier réflexe a été d’en parler avec sa conjointe. Elle m’a informé que la musique rétro l’apaisait. Depuis, on fait jouer la musique qu’il aime pendant les soins. Ça aide à ce qu’il soit bien et, du même coup, ça facilite notre travail. Si je n’avais pas discuté avec la conjointe, on n’aurait probablement pas trouvé cette solution.

Est-ce que les proches sont ouverts à la collaboration?

La plupart du temps, oui. Certains nous demandent comment ils peuvent s’impliquer auprès de leur proche ou proposent de nous aider pour les repas et les soins d’assistance. D’autres, par exemple, encouragent la personne hébergée à s’alimenter ou à bouger. C’est beau à voir! Pendant la pandémie de COVID-19, alors que les visites des proches étaient impossibles, on a réalisé à quel point ceux-ci jouent un rôle important. Ils nous ont beaucoup manqué.

Est-ce que ça prend plus de temps de collaborer avec les proches?

Au contraire! Collaborer avec les proches, c’est un investissement. Les quelques minutes que ça prend, au début, pour établir une bonne relation avec eux, nous permettent de gagner beaucoup de temps  à long terme.

En terminant, avez-vous des astuces à proposer à vos collègues?

Parlez aux proches, puis parlez-vous entre vous. Si un proche vous fournit une information importante sur un résident ou une résidente, partagez-la avec votre équipe. Chaque personne hébergée est unique et ses proches la connaissent bien. Ils peuvent nous parler de ses besoins et de ses préférences, ce qui nous permet d’offrir de meilleurs soins.

 

 

Photo d’en-tête : Marc Duquette, préposé aux bénéficiaires, en compagnie du résident Claude Roy et de sa conjointe Henriette Boisvert

 

 

 

 

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