L’horloge sonne 21 h 30 au CSSS du Granit. Annie arrive pour visiter sa mère hospitalisée. Malgré l’heure tardive, aucune permission spéciale n’est nécessaire pour cette proche qui se présente pour soutenir sa mère. C’est même l’équipe qui l’a contactée. Sa mère a des troubles cognitifs et est beaucoup plus agitée qu’à l’habitude. La présence d’Annie la calme instantanément.  


Si cette proche peut visiter sa mère à tout moment de la journée ou de la nuit, c’est parce que les visites sont permises à toute heure dans l’installation.

Bénéfices concrets : des exemples

  • Une dame hospitalisée a tendance à être anxieuse et agitée à l’heure du coucher. Le fait que sa sœur puisse venir passer du temps avec elle et lui faire la lecture en fin de soirée l’aide à se détendre et à mieux dormir.
  • Une proche aidante qui a un horaire de travail atypique n’est libre qu’en début de matinée. Elle peut tenir compagnie à son père hébergé pendant le petit déjeuner après l’avoir aidé à faire sa toilette matinale.
  • À la suite d’une opération, une usagère recevra beaucoup d’informations importantes avant d’obtenir son congé de l’hôpital. Son fils sera présent lors de la tournée médicale du matin pour l’aider à retenir les informations, à poser des questions et à prendre des notes.

Une réalité qui se vit bien dans les équipes!

Qu’il n’y ait aucune restriction pour les heures de visite et que les proches puissent davantage s’impliquer, dans le respect de leur volonté et leurs capacités, facilite la collaboration avec l’équipe soignante. Ça permet aussi au personnel d’être plus efficace dans ses interventions.

« On ne connaît pas tout des usagers et usagères. Quand les proches sont présents et nous informent, c’est plus facile de personnaliser nos soins. Par exemple, ça aide de savoir qu’une personne a un très petit appétit, qu’elle se contentait habituellement d’une soupe et de craquelins pour son repas du soir. On comprend mieux ses habitudes quand un proche nous en parle. »

– Line Ferland, préposée aux bénéficiaires

« Ce ne sont pas tous les proches qui sont à l’aise de s’impliquer dans des soins d’assistance. Et c’est bien correct! Leur simple présence peut tout de même faire toute la différence. »

– Sylvie Dumas, infirmière auxiliaire

« C’est important d’inclure les proches dans les épisodes de soins. Ça encourage souvent une meilleure participation de la personne à son rétablissement. Et collaborer avec les proches est loin d’être compliqué, que ce soit le matin, le midi ou en soirée. Au contraire, ça facilite notre travail. »

– Marie-Pierre Nadeau, chef de service

Qu’est-ce qu’une personne proche aidante?

Un proche aidant ou une proche aidante apporte du soutien à une personne ayant une incapacité temporaire ou permanente, de nature physique, psychologique ou psychosociale, et avec qui il ou elle entretient un lien affectif (parent, ami, voisin). Le soutien peut bénéficier à une personne de tout âge, peu importe son milieu de vie. 

 


Photo d’entête : Sylvie Dumas, infirmière auxiliaire, et Line Ferland, préposée aux bénéficiaires, au CSSS du Granit

 

 

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