Entendre parler de « développement professionnel » peut être intimidant et donner envie de passer son tour. Erreur! Cette démarche, qui concerne chacun d’entre nous, est bien plus simple qu’on le pense. Des préceptrices* en soins infirmiers nous en parlent.

Le domaine de la santé et des services sociaux est en évolution constante, les connaissances doivent l’être aussi. Le développement professionnel est donc important pour les travailleurs et travailleuses du réseau. Mais de quoi s’agit-il au juste? Le développement professionnel réfère à la somme des choses, petites ou grandes, que nous faisons pour enrichir nos compétences et améliorer nos pratiques.

Ça n’a pas besoin d’être formel ou compliqué

« Le développement professionnel n’implique pas nécessairement retourner sur les bancs d’école. Ça peut passer par bien d’autres choses : lectures, formation continue, debriefing de cas cliniques ou d’événements, participation à un congrès, échanges avec un collègue d’expérience, adhésion à une communauté de pratique… L’important est de rester curieux et à l’affût de toutes les occasions qui permettent d’accroître notre expertise. Car il y en a chaque jour. »

– Andréane Hamel, préceptrice à l’Hôpital de Granby

Andréane Hamel, préceptrice à l’Hôpital de Granby

Andréane Hamel

Il faut d’abord porter un regard attentif sur soi-même pour identifier ses forces, ses aptitudes, ses intérêts et ses besoins : Quelles connaissances me manquent? Qu’est-ce qui m’intéresse, qui me serait utile? Comment j’aimerais faire progresser ma carrière? Quelle forme de développement me convient? Quel temps je suis prêt à y consacrer? Qui peut m’aider si nécessaire?

 

Avoir de bons alliés : un atout!

« Dans cette démarche, un bon allié peut être, le chef de service ou un collègue en qui on a confiance. Parler de développement professionnel ne signifie pas qu’on remet en question nos compétences. Bien au contraire, ça révèle plutôt notre volonté à continuer de donner des soin et services de la meilleure qualité possible. Et ça concerne vraiment tout le monde, dans tous les secteurs. »

– Élizabeth St-Amand, préceptrice à Sherbrooke

Les préceptrices sont aussi de bonnes alliées pour le développement professionnel de la relève en soins infirmier. Sans les évaluer, les préceptrices aident les recrues à aiguiser leur jugement afin qu’elles puissent elles-mêmes identifier leurs besoins de développement et s’engager dans cette démarche. Cette relation personnalisée et confidentielle se construit par le biais de rencontres planifiées selon les besoins de la recrue. Les préceptrices épaulent les membres de la relève qui cumulent moins de deux ans d’expérience, ainsi que les personnes qui changent de fonction, de secteur d’activité ou de RLS.

 

Le développement professionnel, ça doit commencer quand?

 

Chaque jour apporte une occasion d’améliorer son efficacité et sa contribution au travail. Il y a néanmoins des moments charnières pour se mettre en action : en début de carrière ou encore lorsqu’on change de poste, de titre d’emploi, de secteur ou de territoire.

« Dès qu’on sort un peu de sa zone habituelle d’activité, c’est un bon moment pour aller chercher des outils et des connaissances afin de faciliter la transition. Il n’est jamais trop tôt ou trop tard pour s’engager dans son développement professionnel. »

– Andréane Hamel

Quelques clés pour le succès

 

Les attitudes gagnantes pour une démarche de développement efficace? La capacité d’introspection (parfois inconfortable mais toujours saine) ainsi que l’ouverture à faire autrement. C’est quand on sort de notre zone de confort qu’on apprend le plus, concluent nos deux préceptrices. Pas compliqué, finalement, le développement professionnel. On se lance?

 

*Les conseillères en soins infirmiers – volet préceptorat sont souvent nommées « préceptrices ».

 

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