Dans nos installations sont posées des affiches qui rappellent les règles de conduite et les principes d’action devant être respectés par le personnel. Elles sont à la vue de la clientèle, qui y trouve de l’information sur ses droits et sur l’éthique. Jusqu’à récemment, les affiches n’interpellaient pas les jeunes hébergés à Val-du-Lac puisqu’elles ne représentaient pas leur réalité. Face à des photos de personnes âgées et des mots qui ne leur parlaient pas, il était difficile pour eux de se sentir concernés par l’éthique… Et pourtant…
Et si les ados nous parlaient d’éthique?
C’est l’idée qu’ont eue Anthony Lauzier, éducateur spécialisé, et Sarah Trépanier, spécialiste en activités cliniques. Ils souhaitaient permettre aux adolescentes et adolescents de Val-du-Lac de comprendre ce qu’est l’éthique et en quoi ça les concerne. C’est ainsi qu’est né un groupe de travail formé de six jeunes, de deux conseillères en éthique et d’une conseillère en communication. L’objectif : créer de nouvelles affiches collées à la réalité des jeunes résidant dans nos milieux de vie tout en les sensibilisant aux bonnes règles de conduite et à leurs droits.
Lors de la rencontre, les jeunes ont pu s’exprimer sur ce que représente l’éthique pour eux et sur la façon d’illustrer des situations où l’éthique pourrait être en jeu.
Les membres du groupe ont aussi analysé les affiches existantes pour trouver des façons de les adapter aux jeunes.
Parmi les éléments étudiés :
- l’environnement mis en lumière
- les vêtements et les accessoires des personnes dans les photos
- la typographie et les couleurs utilisées
- la longueur du texte
- le niveau de langage
Les professionnels derrière l’initiative auprès des jeunes à Val-du-Lac.
À l’issue de la démarche, six affiches qui représentent différents cas éthiques ont été créées, portant sur :
- la qualité, la sécurité et l’accessibilité des soins et services
- la collaboration aux soins et services
- la confidentialité
- les droits des jeunes et leur autonomie
- le droit de porter plainte
- le respect de l’usager
Quand agir pour et avec l’usager se concrétise
Cette collaboration entre les jeunes et les professionnels est un exemple concret de la pratique agir pour et avec l’usager. En impliquant l’usager dans les activités et les réflexions, c’est bien plus qu’une collaboration qui se crée. C’est d’abord et avant tout un sentiment de reconnaissance qui peut être très valorisant puisque l’usager sent qu’il a un pouvoir d’agir.
« C’était la première fois que je participais à un projet du genre. J’ai vraiment aimé l’expérience parce que j’ai senti que mon opinion était importante. »
– Un jeune du groupe de travail
Intégrer l’usager dans nos pratiques permet aussi de s’adapter à sa réalité, selon ses besoins, ses préférences et ses croyances. Pour la clientèle qui est hébergée dans nos installations, on vient également favoriser un sentiment d’appartenance.
« C’est important de faire participer les usagers dans leur milieu de vie et de donner un sens à leur rôle. Ça les aide à forger leur identité et ça les encourage à faire entendre leur voix! »
– Anthony Lauzier
Et vous, quels gestes posez-vous afin d’agir pour et avec l’usager?
Photo d’en-tête (de gauche à droite) : Sarah Trépanier, spécialiste en activités cliniques, Anthony Lauzier, éducateur spécialisé, Adélaïde Doussau, agente de planification, de programmation et de recherche ainsi que Nathalie Tremblay, conseillère-cadre en éthique.
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