Clostridioides difficile, COVID-19, influenza… Plusieurs bactéries et virus sont de féroces ennemis dans notre établissement. Les conseillères en prévention et contrôle des infections (PCI) nous aident à les combattre. Plongeons dans leur univers pour comprendre comment elles protègent la santé de toutes les personnes qui circulent dans nos installations!

Au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, une trentaine de conseillères en PCI veillent quotidiennement à diminuer les risques de transmission d’infections chez les usagers et usagères et les membres de la communauté interne. Elles sont réparties dans les neuf réseaux locaux de services (RLS) du territoire estrien. Récemment, le service de PCI a aussi pris sous sa responsabilité plusieurs nouveaux milieux privés de notre territoire dont des maisons de soins palliatifs et des CHSLD.

 

Prévenir et traquer les virus et les bactéries : une mission complexe

« Chaque matin, nous évaluons les nouveaux risques infectieux et ajustons au besoin les mesures de précautions additionnelles mises en place. Nous enquêtons chaque nouveau cas d’infection chez les usagers et nous nous assurons que les dépistages nécessaires ont été effectués. ​»

– Fanny Lafrance, conseillère en PCI

Par exemple, si les résultats d’un usager hospitalisé sortent positifs à la bactérie Clostridioides difficile (C. difficile), la conseillère PCI affectée au secteur concerné va recommander un ensemble de mesures :

  • affichette à la porte de la chambre,
  • désinfection de la chambre et du matériel avec un produit chloré,
  • etc.

Parallèlement à ces actions très concrètes, il y a un travail administratif à effectuer : collecte de données, inscription au registre d’infections, transmission de statistiques à l’Institut national de santé publique du Québec, etc.

Une femme aux cheveux bruns écrit dans un rapport assise à un bureau.

Fanny Lafrance, conseillère PCI depuis janvier 2019, documente son analyse et ses recommandations PCI dans le dossier clinique d’un usager.

Une présence sur le terrain pour favoriser la proximité

 

Après le travail de bureau, les conseillères partent généralement faire une tournée des installations sous leur responsabilité. C’est à ce moment que vous les voyez sillonner les corridors des unités de soins et autres secteurs.

« Notre présence sur le terrain est hyper importante. Ça permet une proximité avec les équipes. On peut répondre aux questions et demandes de tout le monde : chefs de service, assistantes au supérieur immédiat (ASI), membres des équipes soignantes, préposés en hygiène et salubrité, famille et usagers… Nous offrons aussi des formations. ​»

– Kariane Dion, conseillère en PCI

Une femme parle à côté d'un tableau devant des collègues.

Kariane Dion, conseillère PCI depuis mai 2022, donne une formation à des collègues.

Ces visites terrain permettent également de faire des recommandations personnalisées en lien avec des situations particulières. Les conseillères PCI s’assurent aussi de donner des rétroactions sur les pratiques d’hygiène des mains, un geste de base très important dans la lutte contre les infections.

« Nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes de soins et les autres membres du personnel dans le but d’éviter les infections nosocomiales1 pour ainsi protéger les usagers, les travailleurs, les familles et la communauté. Pour nous, il est important que les soins offerts soient sécuritaires et de qualité. C’est pourquoi notre approche centrée sur l’usager est basée sur la bienveillance, comme s’il s’agissait d’un de nos proches. »

– Fanny Lafrance

Une démarche scientifique rigoureuse

 

Les conseillères effectuent aussi des tâches qui demandent une grande rigueur scientifique. Par exemple, elles analysent des données complexes et consultent des articles scientifiques provenant de partout dans le monde.

« Une simple question de la part, par exemple, d’un médecin, d’un gestionnaire, d’un travailleur de la santé ou d’un membre de la famille de l’usager peut nécessiter de la recherche documentaire et la consultation de collègues plus spécialisés. Nous suivons une démarche rigoureuse : les recommandations PCI se basent sur des données probantes et de la littérature scientifique. »

– Kariane Dion

En faisant partie de nombreux comités internes et externes, les conseillères en PCI peuvent partager leur expérience, parfaire leurs connaissances et s’inspirer de ce qui se fait ailleurs.

Derrière chaque conseillère en PCI se trouve une infirmière mobilisatrice qui a une vision globale et une expertise à partager.

Une formation sur mesure

Les conseillères PCI possèdent un baccalauréat en sciences infirmières et s’engagent à suivre un cours universitaire spécialisé en prévention et contrôle des infections.

En évoluant au sein de la grande équipe PCI, elles développent une expertise clinique et un leadership mobilisateur.

1 Les infections nosocomiales sont définies comme étant des « infections acquises au cours d’un épisode de soins administrés par un établissement du réseau de la santé, quel que soit le lieu où ils sont administrés. » Ces infections touchent les usagers et les soignants de tous les milieux de soins.

 


Photo d’entête : Fanny Lafrance porte l’équipement de protection individuelle (ÉPI) requis lorsqu’une situation nécessite des précautions additionnelles « aérienne-contact-oculaire renforcées ». Cet équipement est utilisé en présence de cas de fièvre hémorragique virale (FHV).

 

 

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