Près de 700 000 personnes seraient victimes d’une agression à caractère sexuel au Canada chaque année, les femmes représentant 87 % d’entre elles1. Identifié comme centre désigné pour les victimes d’agression sexuelle, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS fait appel à des infirmières de garde spécialisées pour accompagner ces victimes qui sont plus d’une soixantaine par année à se présenter à l’urgence.

Hélène Boussard, conseillère en soins infirmiers – volet intégration, est l’une de ces infirmières spécialisées. Lorsqu’une victime se présente à l’urgence de l’Hôpital Fleurimont , elle reçoit son témoignage, la soutient dans l’identification de ses besoins et l’accompagne dans l’intervention .

Puis, elle vérifie l’état de santé global de la victime, traite ses blessures et lésions, dépiste les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et prévient une grossesse non désirée.

Enfin, elle recueille les preuves médicolégales nécessaires aux démarches judiciaires et collabore avec les autorités légales dans la poursuite de l’intervention.

Un rôle exigeant, mais si valorisant 

La vingtaine d’infirmières qui jouent ce rôle au CIUSSS de l’Estrie – CHUS agissent comme pivot entre la victime et l’ensemble des acteurs impliqués.

Qu’il s’agisse du médecin, d’intervenants psychosociaux ou de partenaires internes et externes (CALACS, CAVAC, Service de police, Direction de la protection de la jeunesse).

La victime n’a donc pas à répéter à plusieurs reprises le difficile récit de son agression.

L’intérieur d’une trousse médicolégale.

« Il s’agit, bien évidemment, d’un rôle exigeant au plan émotionnel. Mais pour moi, c’est grandement valorisant, car mon intervention est essentielle pour la santé et le bien-être de ces personnes en lien avec l’événement vécu. »

– Hélène Boussard, conseillère en soins infirmiers – volet intégration et infirmière de garde spécialisée

Une usagère a d’ailleurs mentionné à Hélène, au début de l’entretien, être confrontée à la honte, mais repartir fière d’elle au terme de l’évaluation et de la discussion.

« C’est un rôle qui demande de la rigueur, de l’humanisme et du savoir-être. Mais surtout, c’est un rôle qui fait la différence pour les victimes d’agressions sexuelles. »

– Myriam Flipot, infirmière de garde spécialisée depuis plusieurs années

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L’équipe recherche de nouvelles infirmières pour combler toutes les plages horaires. Les personnes intéressées reçoivent une formation spécifique et, en cas d’appel, elles ont droit aux primes habituelles. De plus, du soutien personnalisé est offert par Myriam Flipot.
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Communiquez avec Myriam Flipot, au 819 588-6645 ou avec Hélène Boussard, au 819 349-5886 ou avec Kim Rouillard, au 819-342-4364.

1Statistique Canada (2015). La victimisation criminelle au Canada, 2014. S. Perreault. Juristat, 85-002-X.

 

Photo en-tête : Hélène Boussard

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