Vous êtes-vous déjà demandé, en voyant passer le VUS des paramédics en soins avancés : « quelle est la différence entre eux et les intervenants qui se déplacent dans les ambulances jaunes »? Découvrez-le ici!


Le terme « paramédics en soins primaires » désigne les ambulanciers qui se déplacent dans les véhicules jaunes qu’on connaît bien. Mais il existe aussi les paramédics en soins avancés, qui sont également des ambulanciers, mais qui se déplacent dans un véhicule d’intervention rapide et qui ont des rôles différents.

Depuis l’été 2021, nous bénéficions en Estrie de l’expertise de précieux partenaires : les paramédics en soins avancés. Ceci grâce à une étroite collaboration entre la Direction médicale régionale et l’équipe des soins préhospitaliers d’urgence du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, ainsi que le Centre de communication santé Estrie (qui reçoit les appels du 911) et la Coopérative de travailleurs d’ambulance de l’Estrie (CTAE).

Les paramédics en soins avancés sont employés par la CTAE, mais ils travaillent en étroite collaboration avec les équipes des hôpitaux de l’Estrie et ils contribuent à la qualité des soins et services offerts à la population.

 

Des soins actifs lors de situations critiques

 

Après une formation universitaire en soins préhospitaliers d’urgence avancés, les paramédics en soins avancés peuvent assumer plus de responsabilités.

Ils effectuent les transferts des usagers et usagères entre les différents établissements du CIUSSS de l’Estrie – CHUS qui nécessitent des soins actifs durant le déplacement. Ces transferts sont indispensables lorsque l’hôpital de départ ne dispose pas de toutes les ressources et spécialités requises pour prendre en charge l’état de santé de l’usager ou l’usagère.

Ils interviennent aussi conjointement avec les paramédics en soins primaires lors d’appels faits au 911 pour des situations critiques nécessitant des soins de stabilisation supplémentaires.

« Notre formation supplémentaire nous permet de réaliser des actes médicaux plus avancés, tels que l’administration de certains médicaments ou encore la prise en main d’un arrêt cardiorespiratoire, qui sont généralement effectués par les médecins à l’arrivée de l’usager ou l’usagère à l’urgence. »

– Julien-Pierre Côté, paramédic en soins avancés et conseiller clinique à la Direction médicale régionale du CIUSSS de l’Estrie – CHUS

De la clientèle aux équipes de soin : tout le monde y gagne

 

Grâce à leur exposition continue aux situations critiques, les paramédics en soins avancés deviennent des experts dans la gestion de certains types d’urgence. Ils peuvent ainsi offrir un soutien aux paramédics en soins primaires (PSP) pour répondre plus efficacement à ces situations, car même si un PSP a été formé pour poser un geste donné, il se peut qu’il ne l’ait jamais posé, au cours de sa carrière, ou rarement, et qu’il soit moins à l’aise de le faire.

La présence des paramédics en soins avancés permet ainsi une prise en charge précoce des soins, favorisant une stabilisation plus rapide de l’usager ou l’usagère et potentiellement une meilleure issue clinique.

« Leur intervention peut se traduire, entre autres, par un séjour plus court aux urgences ou une redirection plus rapide vers des services spécialisés, par exemple en hémodynamie pour un usager qui présente une fréquence cardiaque trop basse. »

– Dre Mireille Paradis, urgentologue et directrice médicale adjointe aux services préhospitaliers d’urgence

Les soins actifs durant un transfert entre les établissements peuvent également être dispensés par des infirmières, des inhalothérapeutes ou des médecins, selon les besoins de l’usager ou l’usagère. Mais lorsque qu’ils sont assurés par des paramédics en soins avancés, cela permet aux équipes dans les unités de soins d’y rester.

« Dans le contexte où le taux d’occupation dans les urgences est souvent élevé, cette collaboration avec les PSA est précieuse. Leur participation lors de transferts inter-établissement nous permet de maintenir la qualité des soins et la sécurité des usagers présents à l’urgence, tout en assurant la prise en charge optimale du patient nécessitant un transfert. Ceci, dans un contexte de rareté de ressources humaines où il est primordial de maximiser l’apport de chaque intervenant. »

– Josée-Anne Fredette, chef de service de l’urgence, Hôpital Fleurimont

Un groupe de paramédics devant une voiture.

L’équipe des paramédics en soins avancés (PSA) en Estrie : Julien Detwiller Henry (PSA), Lukas Fortier (PSA), Charles-David  Deroy (PSA), Pascal Garant (chef de division équipes spécialisées et résilience organisationnelle, CTAE), Mireille Paradis (médecin conseil, urgentologue et directrice médicale adjointe aux services préhospitaliers d’urgence, CIUSSS de l’Estrie – CHUS), Frédérick Guimond (PSA), Pedro da Silva (PSA), Julien-Pierre Côté (PSA et conseiller clinique à la DMR, CIUSSS de l’Estrie – CHUS), Jean-Pascal Paré (PSA).

 

Les paramédics en soins avancés en Estrie, c’est…

 

  • 7 paramédics en soins avancés, dont un est aussi conseiller clinique à la Direction médicale régionale du CIUSSS de l’Estrie – CHUS
  • 1 véhicule d’intervention rapide, sollicité surtout à Sherbrooke, mais qui peut se déplacer ailleurs en Estrie
  • 7 jours sur 7, de 8 h à 19 h
  • Plus de 4000 interventions qui ont nécessité des soins avancés (depuis 2021)
  • 585 transferts entre les établissements, ce qui représente environ 4080 heures pendant lesquelles le personnel hospitalier a pu être maintenu dans les unités de soins (depuis 2021)

 

 

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