Les défis liés au vieillissement amènent plusieurs initiatives audacieuses et bienveillantes à voir le jour. Avec le modèle Vieillir chez soi, on adapte les soins selon l’évolution des besoins des personnes en perte d’autonomie. Ainsi, elles peuvent rester dans leur milieu de vie. Une approche sécurisante pour les personnes aînées comme pour leurs proches.  

Une résidence qui évolue au rythme des besoins

 

Le Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV) et l’équipe du soutien à domicile du CIUSSS de l’Estrie – CHUS ont collaboré dans le cadre de ce projet déployé à la résidence privée pour aînés (RPA) les Jardins de Magog.

Avec ce nouveau modèle collaboratif, des infirmières, ergothérapeutes et autres intervenants se déplacent pour offrir des soins et des services spécialisés dans la résidence, selon les besoins des résidents et des résidentes. Souvent, ceci évite que les personnes doivent quitter leur milieu de vie pour être hospitalisées ou relocalisées en CHSLD. 

 

Des chiffres qui parlent

 

Grâce à Vieillir chez soi, la relocalisation en CHSLD est retardée de 230 jours en moyenne, ce qui est vraiment significatif, pour la personne et ses proches. Le nombre moyen de jours, lors d’une hospitalisation, est passé de 25 à 13. On note aussi une réduction significative des visites à l’urgence et des transitions par d’autres milieux de soins. Après une blessure, une personne aînée pourrait par exemple rentrer chez elle et y recevoir des soins sans passer par un centre de réadaptation. 

Tout le monde est gagnant avec ce modèle : tant les usagers et usagères que le système de santé, qui voit ainsi des lits d’hospitalisation et des places en CHSLD disponibles pour d’autres personnes! 

 

Une recette gagnante : impliquer toutes les parties prenantes 

 

Le modèle doit sa réussite au fait que toutes les parties prenantes sont impliquées : les résidents, les résidentes et les personnes proches aidantes, le personnel clinique, l’équipe de recherche, le personnel de la RPA… Tout le monde participe à l’élaboration des plans d’intervention, à l’adaptation des espaces de vie et à l’amélioration continue des soins, afin que les personnes puissent rester dans leur milieu de vie le plus longtemps possible. 

« Notre équipe et celle de la résidence travaillent en collaboration pour répondre aux besoins des résidents et résidentes et favoriser leur autonomie, leur sécurité et leur qualité de vie. La participation des familles est aussi essentielle pour qu’on connaisse mieux la personne et pour que les interventions soient orientées en fonction de ses choix et valeurs. »

– France Poirier, ergothérapeute

Une innovation en santé de proximité 

 

Vieillir chez soi, c’est aussi un laboratoire vivant, où les pratiques et les soins sont ajustés en temps réel aux besoins des personnes aînées.

En réduisant les déménagements, en augmentant la satisfaction des usagers et usagères et en soutenant les équipes sur le terrain, le modèle permet aux personnes de vieillir dignement dans leur milieu, avec l’accompagnement qui répond à leurs besoins. 

Un bâtiment de RPA.

La résidence Les Jardins de Magog.

Un salon chaleureux.

À la RPA Les jardins de Magog, une salle permet aux résidents et résidentes de se réunir pour jaser et prendre la collation.

Photo d’entête : Les résidents et résidentes peuvent recevoir des soins dans leur milieu de vie  grâce au modèle Vieillir chez soi.

 

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