Le 13 février 2024, Marie-Andrée Quirion a été la première usagère adulte à faire sonner la cloche de l’espoir du centre de chimiothérapie de l’Hôpital Fleurimont. Ce rituel a marqué la fin de ses traitements contre le cancer.


D’employée à usagère

 

Travailleuse sociale de formation, Marie-Andrée est à l’emploi du CIUSSS de l’Estrie – CHUS (et auparavant du CHUS) depuis 24 ans. Au cours de l’année 2022, elle a obtenu un poste de spécialiste en activités cliniques en soutien résidentiel à la Direction des programmes de santé mentale et dépendances.

Au printemps 2023, la femme de 46 ans découvre une masse suspecte à son sein gauche. De la douleur l’amène à passer une mammographie et à subir une biopsie. Puis, le diagnostic tombe : elle est atteinte d’un cancer du sein triple négatif, une forme agressive de la maladie.

« Évidemment ça été un choc! Tout s’est passé très vite. Ça été difficile d’accepter que désormais, c’est moi qui avais besoin de soins.  J’ai toujours eu peur de travailler dans les services d’oncologie. Je me sentais fragilisée vis-à-vis les gens confrontés à la mort.  Lors de mon diagnostic, j’ai compris que je n’avais pas le choix d’y aller, mais pas pour y travailler… » 

– Marie-Andrée Quirion

Une tradition en onco-pédiatrie fait son chemin vers la clientèle adulte

 

Comme les enfants traités en onco-pédiatrie le font à la fin de leur traitement, Marie-Andrée souhaitait elle aussi faire sonner la cloche de l’espoir lors de sa dernière visite au centre de chimiothérapie.

Elle propose donc à Geneviève Lagueux, chef de service au centre de chimiothérapie de l’Hôpital Fleurimont, de faire installer une cloche dans l’unité pour que les adultes puissent marquer symboliquement, tout comme les plus jeunes, l’achèvement de leur parcours de soins.

Marie-Andrée Quirion en compagnie de son médecin traitant, le Dr Michel Pavic, onco-hématologue

Marie-Andrée Quirion en compagnie de son médecin traitant, le Dr Michel Pavic, onco-hématologue

« Marie-Andrée nous a proposé l’idée d’installer une cloche pour marquer la fin d’une étape ou la réalisation d’un objectif. Sa signification était en parfaite harmonie avec notre vision : mettre en avant un moment significatif pour le patient et sa famille pendant leur parcours avec la maladie. La cloche ne concerne pas uniquement les patients en rémission; tous les patients peuvent la faire sonner en fonction des objectifs qu’ils se sont fixés. Elle symbolise l’espoir et la conclusion d’une étape importante. » 

– Geneviève Lagueux, chef de service, centre de chimiothérapie et clinique ambulatoire en hémato-oncologie, Direction des services spécialisés, chirurgicaux et de cancérologie

Célébrer l’espoir entourée de lucioles

 

Tout au long des six mois qu’ont duré ses traitements, Marie-Andrée s’est accrochée à la bienveillance dont faisait preuve le personnel du centre de chimiothérapie, ces « lucioles » comme elle les appelle.

Lors de son 16e et dernier traitement de chimiothérapie, la combattante a enfilé ses gants de boxe pour imager le combat qu’elle avait mené. Elle a enfin pu sonner la cloche en guise d’espoir entourée de sa famille, mais aussi des membres de l’équipe de soins.

Ce jour-là, les vibrations ont non seulement retenti pour elle, mais également pour toutes les personnes qui sont ou qui seront confrontées au cancer au cours de leur vie.

 

Merci à la Boutique Passions Champêtres de Sherbrooke (Manon Roy, propriétaire) qui a fait don de la cloche. Et à José S. Ramirez pour le graphisme et le cadre. 

Marie-Andrée Quirion, le jour de son dernier traitement contre le cancer.

Marie-Andrée Quirion, le jour de son dernier traitement contre le cancer.

 

 

 


Photo d’entête : Marie-Andrée Quirion, entourée de l’équipe de chimiothérapie de l’Hôpital Fleurimont

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