Pour la première fois, des essais cliniques de phase 1 en oncologie se déroulent au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, grâce aux efforts d’une équipe entière dirigée par les docteurs Michel Pavic et Frédéric Lemay. Ces essais représentent une source d’espoir pour certains usagers.
« On se retrouve régulièrement avec des patients qui sont encore en bonne forme, mais à qui on n’a plus rien à proposer, parce qu’aucun traitement n’est efficace pour eux. Donc on ne peut rien faire. C’est très désemparant pour nous, et pour le patient, c’est terrible. »
– Dr Michel Pavic, oncologue, chercheur au CRCHUS et directeur de la recherche médicale en oncologie à l’IRCUS
Dr Michel Pavic
Le déploiement d’essais cliniques de phase 1 dans notre établissement permet donc d’offrir des possibilités supplémentaires.
Les usagères et usagers sélectionnés évitent de devoir se rendre à Montréal ou à Québec pour recevoir des traitements expérimentaux. Ils peuvent rester dans un environnement qu’ils connaissent, ce qui est plus rassurant pour eux.
« Les essais cliniques de phase 1, c’est un gros plus pour nos patients, d’autant plus que notre établissement a une mission universitaire. Par ailleurs, tous les médicaments efficaces aujourd’hui ont passé par des essais cliniques. »
– Dr Frédéric Lemay, gastroentérologue et co-responsable médical, unité de phase 1 en oncologie
Dr Frédéric Lemay
Une source d’espoir pour tous
Un premier usager a été admis récemment dans l’unité de phase 1, située à l’Hôpital Fleurimont. L’équipe médicale qui le côtoie se sent privilégiée de participer à un tel projet.
« On est vraiment chanceux de pouvoir contribuer à de la recherche pour développer des traitements qui fonctionnent. On est privilégié de pouvoir donner cette opportunité à nos patients et ils sont vraiment reconnaissants de pouvoir participer aux protocoles de recherches. »
– Audrey-Anne Paquette, assistante à la supérieure immédiate (ASI) à l’unité d’hémato-oncologie de l’Hôpital Fleurimont
« Le patient sait bien que c’est peut-être sa dernière chance, mais les essais cliniques suscitent de l’espoir, pour lui comme pour toute notre équipe.»
– Dr Michel Pavic
L’objectif de l’équipe est de s’assurer que l’usager ne sent pas qu’il s’agit d’un traitement expérimental. Étant donné la nouveauté de la médication, la collaboration entre l’équipe de recherche, l’équipe médicale et l’équipe clinique est fondamentale dans ce genre de traitement.
La participation essentielle du département de pharmacie
Du côté de la pharmacie, qui s’occupe de préparer la médication pour le patient, on est fier d’apporter une contribution aux essais cliniques.
C’est enthousiasmant pour la pharmacienne Roxanne Bournival, qui a la responsabilité de fournir la bonne médication et la dose juste. Elle explique que la charge de travail est un peu plus grande et complexe dans le cadre d’un projet de recherche de phase 1.
Roxanne Bournival
« Nous créons un document synthèse qui servira plus tard aux équipes médicales et cliniques, indiquant par exemple comment préparer la médication, comment la manipuler et quels médicaments prescrire si jamais des effets secondaires se manifestent chez le patient. »
– Roxanne Bournival, pharmacienne
Face aux inconnus et aux défis de cette recherche, il est important pour le Dr Pavic de se rendre disponible pas seulement pour l’usager, mais pour l’équipe entière afin que tout le monde se sente soutenu.
Contribution à la recherche : reconnaissons la participation de notre communauté interne
Grâce à la mission universitaire de notre établissement, l’ensemble de la communauté interne participe de près ou de loin aux projets de recherche menés par nos équipes.
Comme le démontre cet article, l’implication du personnel clinique, administratif et de soutien est essentielle à la réussite de la recherche et à l’avancement de la science.
Au cours des prochains mois, dans cette rubrique de La VIEtrine, découvrez comment des collègues de différents secteurs dans notre établissement collaborent à la recherche pour le mieux-être de toute notre communauté.
Photo d’en-tête : Ann-Sophie Madore, infirmière à l’unité de recherche de phase 1, Christine Lawson, coordonnatrice à la DCMU, Dr Michel Pavic, Dr Frédéric Lemay et Anick Champoux, coordonnatrice de recherche.
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