Le 20 avril dernier, une centaine d’Estriens ont partagé leurs points de vue sur l’âgisme. Mais c’est quoi, au juste, l’âgisme?

L ’âgisme est une forme de discrimination fondée sur l’âge et dont sont victimes plusieurs personnes aînées au quotidien dans notre société. On reconnait de plus en plus ses conséquences négatives sur le bien-être des aînés. Mais aussi sur notre développement collectif. Heureusement, en parler peut aider à mieux comprendre ce phénomène et à mettre en place différentes stratégies pour le contrer. D’où l’importance des échanges du 20 avril dernier!

« L’âgisme a d’importantes conséquences individuelles et sociales. Il est associé à une augmentation de la solitude, de l’isolement, des symptômes dépressifs et de dépendance, ainsi qu’au déclin cognitif. On le relie aussi à une détérioration de la santé à une réduction de la récupération à la suite d’incapacités et à une diminution de l’espérance et de la qualité de vie. Pour les sociétés, les méfaits de l’âgisme impliquent une augmentation des dépenses en santé, mais aussi une réduction de l’inclusion, de l’équité et du bien-être collectif. »

–  Mélanie Levasseur, chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement

Conférence, table ronde et témoignages

Les personnes présentes à l’activité du 20 avril ont pu visiter les kiosques du CdRV, du Laboratoire d’innovations par et pour les ainés (LIPPA) et des Bibliothèques de Sherbrooke présentant des ouvrages sur le vieillissement et l’âgisme. Elles ont pu assister à une conférence portant sur l’âgisme, ses conséquences et les stratégies pour le contrer, offerte par la chercheuse au CdRV Mélanie Levasseur.

Dany Baillargeon, chercheur au CdRV a ensuite animé une table ronde sur l’âgisme. Plusieurs personnes aînées ont alors pu exprimer comment elles perçoivent le phénomène dans leur quotidien. Pour M. Paul Thibault, citoyen et membre du Comité d’ainés du CdRV, ces échanges sont riches de sens : « À mon avis, il faut considérer chaque personne de façon unique. Nous avons tous des intérêts, des capacités physiques et cognitives différentes peu importe notre âge! Moi, j’ai 73 ans, je fais encore du ski et j’adore ça! Je ne me sens pas vieux ».

Les personnes présentes ont pu visiter divers kiosques d’organismes œuvrant auprès des aînés.

Cet événement s’inscrivait dans le cadre de la Grande interaction pour rompre avec l’âgisme (GIRA). GIRA est une rencontre interactive et intergénérationnelle entre la science, les personnes aînées et le grand public afin de changer les perceptions face au vieillissement et d’engendrer des comportements inclusifs.

L’événement grand public est le fruit d’une nouvelle collaboration porteuse entre le Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV), les Bibliothèques de Sherbrooke et l’Université de Sherbrooke.

Lien complémentaire

Discrimination tolérée : Comment faire cesser l’âgisme?

 

Photo en-tête : Conférence portant sur l’âgisme tenue le 20 avril 2022.