Espoir, force, réconfort : c’est ce qu’elles représentent pour leurs patientes. Les technologues en imagerie médicale spécialisées en mammographie allient rigueur et empathie au quotidien pour le bien-être et la santé des femmes. Rencontrez trois d’entre elles.

Leur rôle est indispensable : la mammographie est la meilleure méthode pour dépister le cancer du sein. Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS compte 14 technologues en imagerie médicale spécialisées en mammographie. Elles pratiquent à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke, à l’Hôpital Brome-Missisquoi-Perkins (Cowansville), au CSSS du Granit (Lac-Mégantic) et à l’Hôpital de Granby.

Une réelle différence pour prévenir le cancer du sein

Chacune fait une vingtaine de mammographies par jour. Cet examen permet de réduire le nombre de décès attribuables au cancer du sein. Tous les deux ans, les femmes de 50 à 69 ans reçoivent une lettre, du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS), qui leur sert d’ordonnance pour prévoir leur rendez-vous de suivi.

Audrey Boulay, technologue en radiologie avec une spécialisation en mammographie, RSL de Sherbrooke et Charline Thibault,

Audrey Boulay (en avant-plan) et Charline Thibault

« On recommande de faire le dépistage aux deux ans, et ce n’est pas pour rien! Notre travail de technologue est essentiel… Surtout quand on pense qu’une femme sur huit développe un cancer du sein dans sa vie. En plus, c’est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes (sauf le cancer de la peau autre que le mélanome)! Plus on le découvre rapidement, plus on met les chances de notre côté. Notre travail est essentiel pour détecter les lésions. »

– Audrey Boulay, technologue en radiologie avec une spécialisation en mammographie, RSL de Sherbrooke

Une main de fer dans un gant de velours 

Le rôle des technologues en radiologie avec une spécialisation en mammographie est diversifié : elles font des mammographies et des tests de contrôle de la qualité, mais assistent aussi les radiologistes pendant différentes procédures comme les biopsies. Certaines d’entre elles font même des échographies.

« Faire une mammographie, c’est de l’art! Chaque femme est unique. On doit la rassurer du mieux que l’on peut tout en garantissant la réussite de l’examen de manière juste et précise. C’est un super métier! Même après 40 ans de pratique, ma retraite n’est pas pour demain! »

– Jocelyne Bachand, coordonnatrice technique – imagerie médicale/mammographie, RLS de la Pommeraie

Selon le résultat du dépistage, l’équipe d’imagerie médicale suit les femmes du début à la fin. Elle devient le point de contact et de repère pour les patientes à qui elles offrent une expérience la plus réconfortante et positive possible.

Les tâches de ces travailleuses sont très techniques, mais demandent aussi un côté humain très développé.

Jocelyne Bachand, coordonnatrice technique - imagerie médicale/mammographie, RLS de la Pommeraie

Jocelyne Bachand

Un choix de cœur 

Les technologues en imagerie médicale spécialisées en mammographie ont le réel sentiment de faire la différence dans la vie des femmes.

« Chaque semaine, on rencontre des femmes qui, au fil du temps, associent la mammographie à notre visage. Il n’y a rien de plus gratifiant que de savoir qu’elles se souviennent de notre nom et qu’on a changé quelque chose, pour le mieux, dans leur journée ou dans leur parcours médical et personnel!  »

– Charline Thibault, coordonnatrice technique en mammographie, RSL de Sherbrooke

Évidemment, les technologues doivent passer à travers toute une gamme d’émotions au quotidien. Malgré les rires et les pleurs, elles se rappellent toujours pourquoi elles font ce métier.

« Ma grand-mère a eu deux cancers du sein… Elle a été marquée par l’équipe qui l’a accompagnée dans ces épreuves. Je m’étais donc toujours dit que j’allais me spécialiser en mammographie pour pouvoir aider les femmes dans la même situation. »

– Audrey Boulay

Un décor rassurant, tout en féminité

Le département de mammographie de l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke a récemment été rénové, et les appareils ont été remplacés pour demeurer à la fine pointe de la technologie.

Un donneur à la Fondation du CHUS, dont la conjointe a été traitée à Sherbrooke pour un cancer du sein, a eu la grande générosité de financer le nouveau décor du département.

Une patiente en rémission d’un cancer du sein, Annie Faucher, a aussi voulu s’impliquer dans le projet en donnant le point de vue d’une patiente sur l’environnement d’examen.

Le département de Sherbrooke en images

« Annie comprend ce par quoi les autres femmes peuvent passer… Elle a donc voulu donner ses idées pour illuminer le département et réduire l’anxiété des patientes. Maintenant, on retrouve sur les murs de la salle d’attente des images et des messages comme « espoir, courage, je suis féminine ». Si bien que personne n’a maintenant l’impression d’être dans un hôpital! C’est ça, la force d’une belle et grande équipe… au-delà du personnel employé! »

– Charline Thibault

Qui peut devenir une spécialiste en mammographie?

D’abord, il faut détenir un diplôme d’études collégiales (DEC) en technologie de radiodiagnostic et être membre en règle de l’Ordre des technologues en imagerie médicale, en radio-oncologie et en électrophysiologie médicale du Québec! Il faut aussi suivre une formation de plus pour obtenir l’attestation de formation en mammographie de cet ordre professionnel.

 

On recrute!

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