Durant 18 ans, Solange Nkulikiyinka a mené une carrière de préposée aux bénéficiaires au CIUSSS de l’Estrie – CHUS. En parallèle, elle a réalisé une maîtrise en gérontologie sous la supervision de chercheurs du Centre de recherche sur le vieillissement. Pourquoi a-t-elle choisi ce parcours?

La vieillesse souvent mal perçue

 

Dès son arrivée au Québec en 1996, Solange s’est sentie interpellée par la perception du phénomène de la vieillesse au Québec. Tout le monde veut vivre longtemps, mais personne ne veut devenir vieux. Elle a réalisé que la vieillesse est souvent perçue de manière négative et que cela peut contribuer à la marginalisation et à l’isolement des personnes aînées.

Comme elle est intéressée par le bien-être des personnes aînées, elle s’est impliquée comme bénévole auprès d’organismes communautaires. Cette expérience l’a amenée à suivre une formation de préposée aux bénéficiaires (PAB), puis à travailler au CIUSSS de l’Estrie – CHUS.

Après plusieurs années au sein de l’établissement, Solange a décidé de pousser plus loin ses connaissances en lien avec le vieillissement. Nous l’avons rencontrée pour découvrir son fabuleux parcours en lui posant quelques questions.

Solange Nkulikiyinka

Solange Nkulikiyinka

Solange, qu’est-ce qui a inspiré votre saut dans cette aventure d’une maîtrise de type recherche en gérontologie ?

 

Quand j’étais bénévole, j’ai eu le privilège d’accompagner une personne aînée qui changeait de milieu de vie pour passer de son domicile à une résidence pour personnes aînées, puis à un CHSLD. J’ai pu constater les défis que doivent relever les personnes aînées, leurs proches aidants et les professionnels de la santé lors de telles transitions. J’ai voulu trouver des solutions pour aider ces personnes.

 

Quel sujet de recherche avez-vous choisi pour contribuer à trouver ces solutions?

 

Ma maîtrise en gérontologie portait sur la prise de décision partagée entourant le choix de milieu de vie des personnes aînées. Mon projet était supervisé par deux professeures-chercheuses au Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV), Véronique Provencher et Nathalie Delli Colli.

 

Pourquoi avez-vous choisi ce programme?

 

Mon expérience préalable en tant que bénévole m’avait permis de constater que la décision entourant le choix du milieu de vie pour une personne aînée est parfois prise sans consulter celle-ci, ce qui peut générer du mécontentement. D’un autre côté, j’ai réalisé qu’il y a beaucoup de facteurs à considérer pour prendre la meilleure décision pour et avec la personne aînée. Il faut respecter son niveau d’autonomie, mais aussi prendre en compte sa sécurité et celle de ses proches. Cela m’a amenée à me questionner sur les solutions pour faciliter ces transitions.

 

Comment s’est déroulée votre intégration au CdRV?

 

Très bien! J’ai été mise en contact avec une chercheuse qui travaillait sur un projet très proche de mon sujet de recherche. J’ai aussi beaucoup apprécié le fait qu’en classe, nous étions toujours un petit groupe de 3 à 5 personnes. Cela a facilité la collaboration et l’entraide. Mes professeurs étaient toujours très accessibles.

 

Avez-vous rencontré des défis durant votre formation en recherche?

 

Oui. Combiner la vie familiale et les études n’était pas simple. Aussi, je n’avais pas étudié depuis plusieurs années, alors reprendre le rythme des bancs d’école a nécessité de l’adaptation! Mais le plus gros défi a certainement été de suivre les cours à distance durant la pandémie.

 

Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié?

 

La disponibilité des professeurs et des chercheurs qui ont vraiment à cœur la réussite de leurs étudiants!

 

Maintenant que vous êtes diplômée de maîtrise, quels sont vos projets?

 

Je travaille présentement comme agente de recherche au CdRV. Je souhaite devenir une personne influente en ce qui concerne l’amélioration des services offerts aux personnes aînées. J’espère contribuer à des changements qui pourront aussi améliorer les conditions de travail des personnes qui prennent soin de nos aînés, comme les préposés aux bénéficiaires.

 

Vous aussi aimeriez suivre une formation en recherche?

Par l’ampleur de ses champs d’activité et l’accent qui est mis sur le développement des compétences, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS offre de belles possibilités favorisant l’épanouissement professionnel et personnel. Comme Solange, vous aimeriez suivre une formation en recherche? Il existe des possibilités au sein de nos infrastructures de recherche.

Pour en savoir plus sur les possibilités de recherche concordant avec vos intérêts et votre parcours, communiquez avec un des centres de recherche :

 

 


 

Photo d’en-tête : Solange à son bureau au Centre de recherche sur le vieillissement.