Pour qu’un casse-tête soit réussi, toutes les pièces doivent être en place. Dans notre établissement, les équipes d’hygiène et salubrité représentent l’une de ces pièces essentielles. Un peu comme l’huile dans un engrenage.
Petite incursion dans le quotidien de quatre préposés à l’entretien ménager des équipes de l’Hôpital Fleurimont…
Les équipes d’hygiène et salubrité de l’Hôpital Fleurimont sont composées d’environ 180 employés et étudiants. Ce nombre monte à environ 300 si on inclut les personnes qui sont sur la liste de rappel, partagée par l’Hôpital Fleurimont et l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke. Ces équipes s’activent 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, pour entretenir et désinfecter plusieurs bâtiments. En plus, elles seront très bientôt impliquées dans les préparatifs pour l’ouverture du Centre mère-enfant et de la nouvelle urgence.
Les équipes d’hygiène et salubrité de l’Hôpital Fleurimont entretiennent :
- l’hôpital,
- le Centre de recherche du CHUS,
- la Faculté de médecine,
- la centrale thermique,
- la buanderie régionale,
- le centre de distribution.
Prendre soin de l’hôpital
Ce n’est pas compliqué, les préposés à l’entretien ménager s’occupent de l’entretien de tous les espaces : du bloc opératoire à la cuisine de l’hôpital, en passant par les ascenseurs, les corridors, les salles d’attente, les chambres des usagers, les bureaux, les salles cliniques, l’urgence et plus.
Il n’y a pas un recoin de l’hôpital qu’ils ne connaissent pas!
« Les équipes cliniques prennent soin des patients. Nous, on prend soin de l’hôpital. »
– Geneviève Pouliot
Geneviève Pouliot est préposée à l’entretien ménager depuis 8 ans, après avoir travaillé dans le domaine de la santé mentale pendant 12 ans.
Un défi de taille : « Faire ça vite, mais prendre son temps »
Le travail des préposés à l’entretien ménager (PEM) exige une grande vigilance : aucun détail ne doit être négligé malgré un rythme de travail rapide. Parce que oui, ça va vite! Par exemple, entre un usager qui obtient son congé de l’hôpital et un autre qui occupera la même chambre, les préposés prennent au maximum 30 minutes pour nettoyer et désinfecter l’endroit de fond en comble.
« Il y a un équilibre à trouver entre la rapidité d’exécution et la qualité de notre travail. Nous devons être très performants en termes de délais, et en même temps très consciencieux pour assurer la sécurité de toutes les personnes qui passent du temps dans l’hôpital. Comme je le dis souvent : « Il faut faire ça vite, mais prendre son temps! ». »
– Patrick Poulin
« Heureusement, on a un super bel esprit d’équipe. On s’entraide entre collègues et c’est motivant. Le matin, je pars au travail avec enthousiasme. »
– Dany Couture
Patrick Poulin, chef d’équipe de la désinfection à l’Hôpital Fleurimont, travaille comme préposé à l’entretien ménager depuis 12 ans. Dany Couture a 20 ans d’expérience comme préposée à l’entretien ménager.
Une importante contribution à la sécurité de tous
Le travail des PEM est essentiel pour minimiser les risques de maladies nosocomiales. Des lieux bien nettoyés, bien décontaminés, contribuent entre autres à assurer la sécurité des usagers.
« Les patients viennent à l’hôpital pour se sentir mieux en le quittant, pas pour repartir avec une autre maladie. Aussi, c’est sécurisant pour eux, tout comme pour les visiteurs et les équipes soignantes, de se trouver dans un environnement propre. »
– Patrick Poulin
Geneviève œuvre au 7e étage de l’hôpital, où séjournent des usagers en oncologie. Elle confirme qu’une de ses motivations est de contribuer à la sécurité des lieux :
« Les patients que je côtoie peuvent avoir un système immunitaire affaibli. Mon travail, c’est entre autres de tout faire en mon pouvoir pour que le milieu soit le plus sain possible pour eux. »
– Geneviève Pouliot
Comme les yeux de l’hôpital
Oui, les PEM veillent à la propreté et à l’aseptisation des lieux et des objets, mais ils font bien plus. Ils sont en quelque sorte « les yeux » de l’hôpital. Par exemple, comme ils nettoient les chambres et autres locaux avec minutie, ils peuvent rapidement détecter de petites défectuosités qui doivent être signalées :
« Un coin de tuile qui relève un peu, ça peut occasionner une chute. Un banc de toilette qui n’est pas parfaitement stable ou encore une ridelle de lit un peu ébréchée, ça peut entraîner une blessure. En rapportant ce genre de choses, on contribue à la prévention des incidents et accidents, pour les patients, les visiteurs et le personnel. »
– Michel Cayer
Michel Cayer a été préposé aux bénéficiaires pendant 12 ans. Depuis 4 ans, il travaille comme préposé à l’entretien ménager.
Une présence auprès des personnes hospitalisées
Au-delà de leurs tâches officielles, les PEM sont une présence réconfortante pour certains usagers hospitalisés pendant quelques semaines, voire quelques mois, et qui reçoivent peu de visite. La personne qui vient effectuer l’entretien de la chambre de façon régulière devient un visage familier, quelqu’un avec qui les usagers peuvent parler de tout et de rien… s’ils en ont envie.
« Entrer dans la chambre des patients, c’est entrer dans leur monde. On doit le faire avec respect. Tout en exécutant mes tâches, je m’adapte à chaque personne : si elle a envie de parler, je l’écoute et j’échange avec elle. Si elle semble souhaiter du silence, je reste très discrète. Je m’efforce d’apporter une énergie positive adaptée à chaque individu. »
– Geneviève Pouliot
Rendre un service par-ci, par-là, fait aussi partie du quotidien de ces préposés :
« Ça me fait chaud au cœur quand je peux prendre le temps d’ensoleiller la journée d’un patient alité en lui rendant un petit service. Par exemple composer un numéro de téléphone ou lui apporter un objet qui est hors de sa portée. »
– Michel Cayer
En voir de toutes les couleurs
Quand on est préposé à l’entretien ménager, à travers l’enchaînement rapide des tâches quotidiennes, on découvre toutes sortes de choses… parfois étranges ou comiques.
Dany se rappelle qu’à une époque où elle travaillait au département de pédiatrie, une découverte l’a fait sourire. Elle procédait à la désinfection d’une chambre après le départ d’un enfant qui avait reçu son congé de l’hôpital. Sur une planche coulissante située sous le lit, elle a eu la surprise de découvrir… un petit amoncellement bien caché de pommes de terre et d’autres légumes…
Patrick a quant à lui trouvé une revue cachée sous un matelas par un patient qui venait de quitter sa chambre d’hôpital. Une revue de quoi, pensez-vous? (suspens…) Euh non! C’était une revue de chasse et pêche!
Et ce n’est qu’un tout petit aperçu des anecdotes que les PEM pourraient raconter!
Plusieurs centaines de préposés à l’entretien ménager (plus de 650 équivalents temps complet) sont présents dans tous les RLS du CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
Une reconnaissance appréciée
Comme pour l’ensemble de la communauté interne, la pandémie a été un événement particulièrement stressant pour les préposés à l’entretien ménager, et ce dans presque toutes nos installations. Ils ont dû, entre autres, s’adapter à toute vitesse à de nouveaux protocoles, à l’utilisation de nouveaux produits.
Pour ces travailleuses et travailleurs énergiques, qui passent trop souvent inaperçus, la reconnaissance est très appréciée :
« C’est tellement apprécié quand les patients ou le personnel clinique prennent le temps de nous dire « Merci! Votre travail est précieux! ». Malgré un rythme de travail ultra-rapide, on a envie de toujours faire mieux. »
– Dany Couture
« Nous sommes très fiers de notre grande et belle équipe, qui est dynamique, dévouée et – avis aux intéressés – très accueillante! »
– Isabelle Gilbert et Steve Cabana, chefs de secteur en hygiène et salubrité à l’Hôpital Fleurimont
On recrute!
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Photo d’en-tête : Steve Cabana, chef de secteur – hygiène et salubrité (Hôpital Fleurimont), et Steve Lessard, préposé à l’entretien ménager.
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