Bruno Roy est devenu préposé aux bénéficiaires en 1985. Toujours actif, il nous parle avec son cœur de sa carrière, et il nous conte quelques souvenirs.
Avant d’être PAB, on pourrait dire que j’ai eu plusieurs carrières! J’ai été propriétaire de ma propre entreprise de rembourrage et j’ai travaillé dans une usine d’abattage de poulet avant d’être embauché en 1985 comme préposé aux bénéficiaires (PAB) au Foyer Oasis, aujourd’hui connu sous le nom du CHSLD de Weedon.
À cette époque, ma mère travaillait au Foyer Oasis. C’est elle qui m’a formé à mon arrivée! Elle y a œuvré pendant 15 ans. Eh bien… je l’ai largement dépassée avec mes 37 ans!
En repensant à ces 37 années, j’ai bien sûr toutes sortes de souvenirs qui me viennent en tête. Par exemple, la construction du nouveau CHSLD de Weedon et notre déménagement dans les nouveaux locaux, avec les résidents.
Je repense aussi à quelques anecdotes
Par une soirée orageuse, les résidents soupaient tous ensemble au premier étage et un éclair est tombé sur les transformateurs électriques, nous privant d’électricité. Entre autres, les ascenseurs ne pouvaient plus fonctionner! Le gestionnaire de l’époque aimait bien rester le soir et jouer de la guitare pour les résidents. Heureusement, il était présent ce soir-là! À nous deux (il n’y avait pas de lève-personne dans ce temps-là), nous avons dû descendre les résidents par l’escalier un par un, dans des fauteuils roulants. Quelle soirée! Mais tous ont finalement pu retrouver leur chambre en sécurité.
Évidemment, les deux dernières années resteront aussi gravées dans ma mémoire, à cause des impacts majeurs que la pandémie de COVID-19 a eu sur les résidents en CHSLD. J’avais beaucoup de compassion pour eux, qui ont été confinés pendant des mois, isolés de leurs proches… En plus, c’était très difficile, pour nos résidents, de s’adapter à toutes les nouvelles réalités imposées par la COVID-19, par exemple de nous reconnaitre, nous, les membres du personnel, avec nos masques et nos visières…
Mais nous entrevoyons peut-être aujourd’hui la fin de cette crise sanitaire et nous voyons enfin plus de sourires s’afficher sur les visages des résidents, qui peuvent de nouveau recevoir leurs proches. Ça fait beaucoup de bien de les voir plus sereins!
Et à ceux qui me demandent si j’envisage de prendre ma retraite bientôt… Eh bien non, pas pour l’instant! J’aime toujours mon travail!
Bruno Roy, préposé aux bénéficiaires