Au Centre Jean-Patrice-Chiasson, les équipes qui interviennent auprès des personnes vivant avec un trouble de santé mentale ont cette même flamme qui les habite. La flamme de l’espoir, qui leur rappelle de ne jamais baisser les bras… même si certains usagers et usagères auront peut-être besoin de plusieurs périodes d’hébergement au fil du temps.
Les équipes accompagnent les usagers et les usagères afin que chaque personne reprenne progressivement du pouvoir sur sa vie et puisse se reconstruire un équilibre physique, psychologique et social. Ce travail sur soi s’appelle la réadaptation.
La réadaptation est un projet de vie. Différents professionnels collaborent à la réussite de la réadaptation en s’appuyant sur un plan d’intervention propre à chaque usager et usagère.
Un centre pour reprendre du contrôle sur sa vie
Situé à Sherbrooke, le Centre Jean-Patrice-Chiasson offre notamment un milieu d’hébergement à ceux et celles qui vivent avec un trouble de santé mentale, qui, parfois, est combiné à une autre problématique comme la drogue ou des démêlés avec la justice. La durée du séjour varie d’une personne à l’autre. L’objectif? L’outiller pour qu’elle reprenne le contrôle sur sa vie et qu’elle s’intègre plus facilement dans la société.
Les plans d’intervention prévoient d’ailleurs des ateliers sur des sujets tels que la gestion de l’anxiété, l’estime de soi, l’autonomie résidentielle, la consommation, etc. Certaines activités offertes à la clientèle portent même sur la cuisine, la vie en appartement et les saines habitudes de vie.
Une équipe d’intervention multidisciplinaire
Afin de répondre à l’ensemble des besoins de la clientèle, l’équipe est formée d’intervenants et d’intervenantes de divers domaines : éducation spécialisée, psychoéducation, soins infirmiers, ergothérapie, ainsi que d’une spécialiste en activités cliniques et de chefs de service.
Des agentes administratives, des cuisiniers et cuisinières ainsi que des préposées à l’entretien ménager complètent l’équipe élargie. Des psychiatres et d’autres médecins de l’externe offrent également des suivis aux usagères et usagers hébergés.
Un accompagnement 24/7 pour une clientèle plus vulnérable
Les personnes ayant besoin d’un hébergement peuvent, par exemple, vivre un épisode psychotique en raison d’une schizophrénie ou d’un autre problème de santé mentale. Quel que soit le motif de leur présence au centre, elles ont besoin d’accompagnement et d’encadrement pour reprendre le contrôle de leur vie. Pour certaines, ce sera 24 h sur 24, 7 jours sur 7.
Certains usagers et usagères ne séjourneront que quelques mois alors que d’autres y demeurerons des années. Personne n’est à l’abri de vivre ou de revivre des problèmes de santé mentale. D’ailleurs, il arrive que les équipes accueillent à nouveau des personnes qu’elles ont aidées il y a six mois ou un an.
Comment garder la flamme allumée?
Pour les équipes, travailler auprès de cette clientèle comporte des défis sur le plan humain. Elles doivent continuellement s’adapter aux besoins de chaque personne. Certaines voudront apprendre à mieux gérer leur anxiété, tandis que d’autres voudront intégrer un appartement. Les objectifs de chacun changent, évoluent et ils sont tous aussi importants les uns que les autres. Alors, comment garder la flamme?
« J’accompagne des personnes vivant avec des enjeux en santé mentale depuis maintenant 21 ans. C’est la relation humaine, la capacité de chacun à évoluer et le sentiment de contribuer, à ma façon, à leur bien-être, qui garde ma flamme allumée! »
– Vicky Briand, éducatrice spécialisée
« Ce qui m’anime le plus, c’est le privilège de voir les usagers faire des progrès et se libérer de différentes contraintes, au fil du temps. J’ai aussi le bonheur d’être entourée d’une équipe incroyable et créative qui travaille dans la bienveillance et l’humour. Ici, les forces de chacun sont mises en valeur. C’est un milieu où on se sent bien et en confiance. »
– Gabrielle-Léa Tardif, éducatrice spécialisée
Vicky Briand et Gabrielle-Léa Tardif, éducatrices spécialisées au Centre Jean-Patrice-Chiasson.
« Ce qui garde ma flamme toujours allumée est un mélange de plusieurs choses simples et essentielles à la fois. Je me sens, entre autres, privilégié d’accompagner les usagers. Sans le savoir, ils m’apprennent beaucoup. Mon milieu de travail, c’est comme ma deuxième famille : je m’y sens bien et j’ai beaucoup de plaisir. »
– Guillaume Lamontagne-Faucher, éducateur spécialisé
Guillaume Lamontagne-Faucher, éducateur spécialisé au Centre Jean-Patrice-Chiasson
Les équipes de l’hébergement en santé mentale sont fières d’elles et du travail qu’elles accomplissent, particulièrement lorsqu’elles sentent qu’elles améliorent la qualité de vie d’un usager ou d’une usagère. Pour s’assurer de toujours offrir les meilleurs soins et services, elles restent continuellement à l’affût des bonnes pratiques.
À lire aussi
- Démystifier la neurodiversité : rencontrez Alison, infirmière
- Des plateaux de travail vivants et dynamiques



