Au lac Boivin, à Granby, il est 8 heures, c’est l’heure du premier départ. Avant que les participants se placent sur la ligne de départ, l’énergie est palpable. Les pagayeurs regardent les quatre corridors où, avec leurs équipes, ils s’aligneront pour la course. Les bouées de la ligne d’arrivée semblent si loin! Chaque équipe compte environ 20 pagayeurs pour faire avancer son énorme pirogue. L’air vibre de cris de ralliement. On rit, on s’encourage, l’adrénaline collective est à son comble.  

Soudain, les participants sont invités à s’approcher de la ligne de départ. Le calme prend toute la place. Les pagayeurs se préparent mentalement en recevant les dernières consignes du barreur, soit la personne debout à l’arrière de chaque bateau. Les équipes le savent : un bon départ est crucial. Trop fort, et elles brûleront leurs réserves avant d’atteindre le fil d’arrivée. Trop faible, et elles seront distancées, condamnées à pagayer dans l’espoir de rattraper les autres.  

Tout donner pour un départ réussi

Le starter crie « Paddle up ». Les pagayeurs contractent leurs muscles, leur pagaie hors de l’eau, le corps légèrement penché vers l’avant. Le silence s’installe : chacun se concentre. Puis, vient le « Get ready ». Les pagaies se glissent dans l’eau. Et enfin, on entend le « Go! ». 

Les premiers coups doivent être puissants et dynamiques. Les équipes doivent hisser l’avant du bateau hors de l’eau pour qu’il prenne son élan. Ce sont environ 20 secondes intenses où chaque muscle est mobilisé, où chaque pagayeur donne tout. Puis le rythme s’installe, en rapidité et en fluidité. L’endurance est de mise. Il peut être tentant de regarder du coin de l’œil les autres bateaux. Erreur! Il faut se concentrer sur la cadence, donnée par le barreur. À l’avant du bateau, le tambourineur bat la même cadence pour aider l’équipe à garder le rythme. 

La force du groupe, un vrai moteur

Les pagaies frappent l’eau de façon synchronisée… enfin, du mieux possible. À la mi-parcours, la fatigue se fait sentir dans les muscles, qui supplient de ralentir. C’est là que se révèle la puissance d’un groupe. L’union propulse l’équipe. La solidarité et la force collective mènent les participants jusqu’au bout de la course. C’est le souffle court qu’ils franchissent le fil d’arrivée. Une grande satisfaction se fait sentir au sein des équipes, accompagnée d’une profonde gratitude d’avoir vécu ce moment unique. C’est le cœur léger que les participants retournent au village des pagayeurs pour célébrer en attendant la prochaine course. 

Le Défi EnBarque va bien au-delà d’une compétition de bateaux-dragons. Il démontre que c’est en unissant les forces qu’on peut faire avancer les choses. 

Et comme l’activité sert à amasser des fonds pour la cause de la santé mentale, elle symbolise que collectivement, il est possible de briser les tabous qui entourent cet enjeu, et de montrer qu’il y a de l’espoir. 

Plus d’un demi-million de dollars pour la santé mentale

Les 99 équipes, soit près de 2100 pagayeurs, ont amassé la somme record de 564 555 $, inscrivant désormais le Défi EnBarque comme la deuxième plus importante collecte de fonds liée à une compétition de bateaux-dragons en Amérique du Nord.  

La somme amassée est dédiée : 

• aux programmes en santé mentale et dépendance du CIUSSS de l’Estrie – CHUS dans le RLS de la Haute-Yamaska, 

• à la sensibilisation à la santé mentale dans les écoles secondaires. 

Nous saluons la participation des équipes de l’Hôpital de Granby : le centre des services ambulatoires Providence, l’unité de psychiatrie et l’urgence psychiatrique ainsi que les services de réadaptation en déficience physique de Granby. 

À l’année prochaine pour la 13^e édition du Défi EnBarque, qui aura lieu les 22 et 23 mai 2026. Pour vous inscrire : defienbarque.com. 

Photo d’en-tête : Une des équipes participantes au profit de la santé mentale : l’équipe La Providence.

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